Fendren Aë-ril [TERMINE]

█ PERSONNALITÉ █ Fendren est quelqu’un d’assez réservé de nature. Cela ne veut pas dire qu’il ne va pas à la rencontre des gens, leur parler de choses et d’autres. Non, Fendren a juste du mal à reconnaître facilement quelqu’un comme ami. Mais si on lui demande de l’aide, il n’hésitera pas à faire ce qu’il peut pour apporter son soutien. Il n’est pas bagarreur et préfère la plupart du temps éviter les combats, même si, il le sait, cela reste parfois la seule issue à un problème. Il n’a plus ses parents mais est très attaché aux liens familiaux. Pour lui, ces liens priment sur tout autres, amitiés ou amour, ou quoi que ce soit. Il peut cependant se montrer fidèle envers quelqu’un qui aurait fait un geste pour lui, et aime donc la loyauté, l’honneur et le courage. Il ne sourit pas souvent et à même parfois du mal à montrer ses vrais émotions, si bien que ses propos peuvent parfois malheureusement être mal interprétés. Fendren est encore un jeune homme, qui vient tout juste de passer à l’âge adulte selon les critères des elfes. De par sa beauté, il attire assez bien les jeunes femmes mais celles-ci…le mettent mal à l’aise. Il n’a jamais été très doué avec elles. De plus, vivant modestement, il ne pense pas pouvoir prendre de compagne, car il n’aurait pas grand-chose à pouvoir lui offrir hélas… Enfin, il n’aime pas beaucoup que l’on parle de ses yeux. En effet, la couleur de ceux-ci diffère étrangement de celle de la plupart des elfes, ce qui le rend selon lui « différent ».

█ PHYSIQUE █ Fendren a de soyeux cheveux noirs mi-longs, qui cachent ses oreilles pointues d’elfe, et qui viennent parfois s’insinuer dans son champ de vision. Il a la peau assez pâle sans pour autant que celle-ci ne soit livide. Non, c’est plutôt comme la pâle clarté de la pleine lune, une pâleur agréable à la vue. Son visage est d’ailleurs assez bien fait, d’une beauté « apaisante », dans le sens où, sur son visage, une sorte de demi-sourire plane toujours sur ses lèvres. Ses yeux sont noirs mais une sorte de très légère lueur dorée brille au fond d’eux, ce qui lui a valu son prénom (Fendren, les yeux dorés). Il est d’une taille assez commune, c’est-à-dire dans les un mètre septante, et ne pèse que septante cinq kilos. Son corps est longiligne, ce qui donne une impression de faiblesse de sa part, de fragilité. Mais en dessous de la veste de cuir sombre qu’il porte quasiment toujours et de sa chemise de lin tout aussi sombre, une parfaite musculature, forgée par des années d’entraînement, attend ceux qui le sous-estime. Son pantalon est, pour continuer sur la même lancée, noir lui aussi. Il porte, on ne sait pourquoi (peut-être juste pour le plaisir), un unique gant assez fin, dont l’index et le majeur ne sont pas recouverts. Un carquois de flèches est accroché dans son dos, en bandoulière, et son petit arc est placé dans ce même carquois. Dans son dos était aussi accrochée une magnifique lance toute en fer noirci. Il tenait cette lance de son père, elle avait pour nom Athëlalis, Lame de fonds.

█ HISTOIRE █
Il y a cent vingt ans, Vraël Aë-ril et Gloredhel Aeglos mirent au monde leur premier, et par la suite leur unique, enfant. La première chose qu’ils remarquèrent était la couleur de ses iris. En effet, Vraël et Gloredhel avaient tout deux les yeux verts et les cheveux noirs de jais. Cet enfant avait bien les cheveux noirs comme ses parents mais ses yeux, eux, étaient également noirs. Et cependant, une sorte de légère lueur dorée était allumée dans ces iris. Ils ne cherchèrent pas à expliquer ce phénomène, et décidèrent d’appeler leur enfant Fendren, yeux dorés.

Enfance difficile.

Pendant les premières années de sa vie, l’enfant restait souvent à l’écart des autres personnes de son âge. Son père l’instruisait sur la race qu’il était, à savoir un elfe, lui apprenait les us et coutumes de leur peuple, et l’initia lui-même à l’art de l’arc et de la lance. Il avait été un grand combattant autrefois, et il n’avait pas perdu sa force et ses techniques. En plus de ces deux points hérités de son père, Fendren sembla avoir, dès le plus jeune âge, une vitesse assez élevée pour un enfant de son âge. Ils habitaient dans une petite cabane de bois, dans le village de Verhn. Loylör avait été la cité où son père avait grandi mais pour une raison connue de lui seul, ils étaient venus s’installer dans cette nouvelle et humble demeure, en retrait des autres elfes. Ainsi, Fendren grandit, sans personne avec qui parler véritablement. Les journées se succédaient, toutes pareilles, et il se consacra aux leçons que son père lui enseignait.

Adolescence : où tout bascula.

L’enfant grandit donc de nombreuses années aux côtés essentiellement de son père. Sa mère partait souvent pour parfois ne revenir que quelques années plus tard, de nouvelles informations sur tels ou tels créatures acquises. Fendren rêvait de voyager lui aussi de part le monde pour étudier toutes sortes de créatures. Mais son père voulait l’emmener dès l’âge adulte à Loylör, où il serait soldat. L’adolescent commençait alors à arborer ses vêtements de couleur sombres. Son père ne voyait pas cela d’un très bon œil, considérant cette couleur comme celle du mal. Mais Fendren ne l’écoutait pas, et sa mère le soutenait quand elle était là. Un jour, Vraël emmena son fils à Loylör, pour que celui-ci voit la Citée. Fendren l’aima, et son père lui donna alors Athëlalis, sa lance qu’il avait gardée des années durant. Il promit à son père d’en prendre soin puis ils repartirent hâtivement vers leur demeure, Gloredhel étant revenue d’un long voyage. Ce qu’ils virent alors sur les lieux les laissèrent sans voix : la cabane avait été détruite et la mère de Fendren gisait non loin des décombres, sans vie. Les deux hommes se hâtèrent auprès d’elle et Vraël couva de ses bras le corps de sa femme. Alors seulement, ils remarquèrent que le coupable de ce crime était encore sur place, derrière eux : une énorme chimère de glace, l’air blessée, s’avançait doucement vers eux. La première pensée de Fendren fut que même avec l’aide de son père, il n’arriverait pas à battre une telle créature. Mais son père, ivre de vengeance, s’avança avec un air de défi vers ce monstre colossal. Cependant, il n’avait plus d’arme, ayant donnée la sienne à son fils. Il s’arrêta à mi-chemin entre Fendren et la chimère et se tourna pour lui demander sa lance. Erreur fatale. La chimère, sans doute en colère à cause de sa blessure qui semblait assez profonde, se jeta sur Vraël et lui perfora la poitrine de ses griffes. Il mourut sur le coup. Fendren dégaina sa lame, se maudissant de n’avoir pas réagi plus vite. L’animal se désintéressa de l’homme, qu’elle envoya valser plus loin, et se tourna vers le jeune elfe. Mais il remarqua qu’elle bougeait de moins en moins vite, et qu’elle perdait de plus en plus de sang. Il se jeta alors sur elle, et alors qu’elle donnait un puissant coup de patte vers lui, il sauta par-dessus et donna de toutes ses forces un coup de Athëlalis sur son front. Cela lui fut fatal. Fendren pensa qu’il avait eut beaucoup de chance que la chimère ait déjà été fortement diminué par sa blessure. Sinon, il se serait fait dévorer. Le soir tomba. Et il enterra ses parents côte à côte, à côté des restes de leur cabane. Il se dit alors que s’il avait mieux connu cet animal, il aurait peut-être su quoi faire pour éviter cette fin funeste à son père…


Il venait
d’avoir cent quinze ans. Il prit alors une décision. Il partit pour Loylör et
postula pour devenir soldat. Après quelques tests très concluant (on avait
rarement vu guerrier si doué à la lance), il rentra dans l’armée. Après cinq
ans de services, on lui proposa de devenir Caporal mais il refusa. Son titre de
soldat lui convenait parfaitement. Certains Caporal continuaient pourtant à le
traiter comme l’un des leurs, mais Fendren faisait mine de ne pas les écouter.
Aujourd’hui encore, il sert fidèlement Loylör…