Fendren arpentait le long couloir menant à la salle du Roi de Loylör, Tëmòh Lossëhelin. Il ne se pressait pas. Non, Fendren n’était pas du genre à s’inquiéter quand le Roi voulait le voir. Il se savait un bon soldat, ayant déjà accompli nombre de prouesses guerrières et tactiques. Il fallait qu’il ait du renom quand même pour s’être vu proposé un poste de Caporal. Mais il avait refusé. Avoir des gens sous ses ordres n’était pas une de ses priorités. Il s’arrêta devant les grandes et magnifiques portes ouvragées de la salle du trône. Il réajusta convenablement sa lance dans son dos, rajusta le col de sa veste de cuir noire, et poussa les lourdes portes, entrant dans la salle. Le Roi se retourna sur lui. Fendren, toujours aussi empli de respect depuis la première fois qu’il avait vu son roi, courba l’échine et s’agenouilla devant lui, visage vers le sol. Le Roi sourit, et lui demanda de se relever, ce que le jeune elfe fit.
-Mon Roi. Je suis venu dès que j’ai eut votre missive. J’ai cru comprendre que vous vouliez m’adresser une requête. Fendren Aë-ril, pour vous servir jusqu’à la mort.
Le Roi rit légèrement face à cette dévotion sans faille. Il lui expliqua alors la raison qui l’avait poussé à appeler Fendren. Une raison qui l’étonna. Il n’était pas question de la sécurité de la ville. Ni même de la sécurité de la famille royale. Ni de la préparation d’une guerre, d’un futur raid, d’une nomination à un poste de haut rang, ni… Bref : une raison que le jeune elfe n’aurait pas soupçonné. Le Roi lui parlait de sa fille, Ezekiëlle Lossëhelin. Il lui disait que sa fille et lui pourrait avoir des choses en commun et qu’il voudrait que Fendren s’en fasse une amie. Il resta perplexe devant la requête du Roi mais s’inclina en lui promettant d’essayer, bien qu’il n’ait jamais été très doué avec la gent féminine. Le Roi le congédia alors. Et l’elfe prit congé.
Quelques instants plus tard, il déambulait dans le palais, n’ayant rien à faire de précis pour le moment. Il arriva près des quartiers de la princesse. Se remémorant les paroles du Roi, il se dirigea vers la porte. Il s’apprêta à frapper quand il suspendit son geste et hésita. Oui. Cela pouvait attendre… Il se détourna et commença a rebrousser chemin quand il entendit la porte s’ouvrir doucement derrière lui.
Mer 16 Mar - 17:35