~ Rencontre sous le clair de lune [ With Thalo L'opal ]

La nuit tombe sur la forêt céleste, sortant du Temple de la Déesse Taymara éprouvée par cette longue journée avait décidé de profiter de la nuit et de la pleine lune pour se ressourcer quelque peu. Cependant, elle avait décidé d'y aller avec une monture. La seule monture disponible était un tigre blanc. Parfait, une pensée soudaine lui arracha un sourire lorsqu'elle s'observa avec attention. Vêtue d'une robe blanche sans manche ornée de pierres précieuses couleur azur, son sceptre ivoire surmonté d'un émeraude vêtue ainsi avec un tigre blanc comme monture on pouvais la confondre avec quelque esprit gardiens de la forêt. Toujours avec un sourire au lèvres, elle s'avanca vers le tigre et l'enfourcha. D'une simple pression du genoux sur ses flancs le tigre compris et bondis hors de l'enceinte du Temple.
Ses pattes ne produisant qu'un leger bruissement lorsqu'elles foulaient le sol. Dépassant l'Enclave des Anciens puis le Pavillon des Guerriers et enfin elle sortit de la cité. L'étaut de la foret se refermant derrière elle telle une main maternelle. Étrangement, le clair de lune éclairait mieux la forêt que le soleil. Providence, providence... le tigre marchait au pas, après tout elle se devait de le ménager un peu. Complètement détendue, Taymara observa le paysage qui s'offrait a elle. Des rayons d'argent perçaient avec force de ci de la les feuillages touffus des grands arbres centenaires. L'air chargé de légendes millénaires, la fine brume a ras du sol masquant avec habileté le tapis de feuilles mortes et le tapis mousse amortissant les bruits. Au loin on pouvait entrendre le doux clapotis indiquan que la rivière Siènna n'était pas loin.
Emplie de mystère l'atmosphère sugêrait tantôt des histoires romantiques tantôt des histoires chevaleresques. Le tigre, quant a lui, placide marchait d'un pas lent, observant avec indifférence ce qui l'entourait. Par simple amusement enfantin Taymara décidat d'illuminer l'émeraude qui surmontait son sceptre d'ivoire. Dispensant une agréable lueur diffuse elle put découvrir d'un autre oeil ce qui l'entourait. Donnant un aspect enfantin et féérique aux arbres, plantes et racines qui l'entouraient. Prise d'une soudaine inspiration, Taymara se mit a chantonner dans sa langue. Tout doucement, comme une douce berceuse reposante et envoutânte. Sa douce mélopée envahit les bois, la forêt semblant vouloir faire écho a ses douces parloes. C'est au détour d'un arbre bi-centenaire que le tigre s'arrêtta. Étonnée, Taymara se pencha en fredonnant toujours sa mélopée. Quelle surprise ! Il est rare de croiser des aventuriers dans la forêt céleste qui plsu est de nuit ! Interrompant sa mélopée a la fin du couplet, et dit toujours surprise de voir le voyageur qui se tenait devant elle :

« Bonsoir, il est rare de voir des aventuriers s'aventurer en ces terres... »

Invité

Quelle rude journée ! Voilà ce qu’un vieux gnome n’arrêtait pas de se répéter sur un chemin torturé. Son apprenti marchait avec peine. Un jeune gnome de quelques décennies qui devait porter un tas de sacs tous plus inutiles les uns que les autres dans le seul but de lui apprendre l’humilité. Cet avorton tenait toujours une mine inquiète , nourrie par des joues bien gonflées, celle ci avait pour habitude de toujours baisser le regard devant toute présence. Un corps bien maigre, des bras tremblants et des jambes fuyantes, son élève ne s’annonçait pas comme l’élève prodige. Thalo avait choisi ce que son peuple appelait de « génie de la sottise ». Après cette pensée, le mage conclut qu’aucun peuple aussi brillant soit-il n’était à l’abri de la corruption. Cette éducation poussée, une société primant les esprits brillants… Tout cela semblait avoir perverti les esprits, le peuple de sable gagnait en vanités et en particulier d’Orgueil. Les prophètes et autres illuminés fanatiques allaient trouver de quoi nourrir leurs discours… Ah triste époque ! L’ancien jeta un regard derrière lui. Il ne se plaignait pas. Pourtant l’apprenti savait que porter du sable jusqu’à la forêt des elfes n’apportait en soi pas de puissance magique. Par sagesse… Par respect ? Un peu des deux peut être… Oui certainement !
Les arbres changeaient. Les quelques conifères des hauteurs enneigées laissèrent petit à petit la place aux majestueux chênes. La forêt Céleste accueillait les deux petits êtres de son doux chant. Thalo alluma sa pipe puis commença dans la langue maternelle du peuple inventif :

« Foret des jours,
Accueille de tes tours,
Voyageurs aux alentours !
Foret immortelle,
chante la nouvelle,
La visite de la merveille ! »

« Ah, maître ! Tu vas me faire manquer les chants des tavernes de Gùlaort.»

Le vieux mage rit de bon cœur :

« Oui les nains sont plus bons rieurs que triste poète. Et contre la contemplation des forêts nous avons en face la fête après le dur labeur ! Tu peux poser tes sacs Aqamon, nous allons faire une pause. »

« Es-tu souvent allé chez les elfes ? »

« Bien sur ! Enfin plus qu’ils ne le savent ! Par curiosité et par désir de connaissances également. Un peuple non dénué de sagesse, un brun hautain peut être mais vu leur taille qui reprocherait ? Les elfes du sang sont particulièrement accueillants ! Les elfes de la nuit se clament maître de l’hospitalité et les hauts elfes un fanatisme sans limite ! Ils sont immortels, mais se divisent comme les peuples éphémères. Sagesse immense et magie très puissante, ils n’échappent pas aux tristes fléaux qui s’abattent sur ses terres. Les elfes ont une vision différente de la notre sur le monde, mais sont plongés dans les mêmes énigmes et dilemmes. Cependant je ne cache pas que leur conversation soit très enrichissante ! Ici dans cette forêt nous rencontrerons les plus aimables ou les plus curieux. Tu auras libre cours pour comprendre leurs philosophies ! »

Des paroles qui ne sortaient pas entièrement de la brume. Le sage s’était assis sur une pierre et profitait de son tabac. De dos à Aqamon, celui ci fit une moue triste. L’humour du vieux mage semblait teinté d’une tristesse infinie qui pourtant se cachait bien. Les lèvres laissèrent échapper une phrase alors que le vénérable gnome semblait en pleine réflexion :

« Nous avons de la visite, cher apprenti. »

Aqamon tendit l’oreille… Un chant envoûtant parcourut ses oreilles. Il chercha la source du regard puis avança discrètement. Le jeune freluquet eut une stupeur. Un tigre géant se dressait face à lui. La bête pouvait l’avaler d’un mouvement ! L’animal s’adressa au petit élève pour lui dire bonsoir. Il cria puis se mit à courir à toute jambe :

« Maître ! Maître !»

Sans savoir si la bestiole le poursuivait, le gnome s’écrasa aux pieds du fumeur pensif :

« Un ti… Un ti… Ti ! »

« Un titi ? Tu es sur de ne pas avoir vu un gros chat ? »

« C’est ça ! Un gros… Un gros ! »

Le vieux mage leva la tête afin d’observer ce qui avait terrorisé son apprenti. Mais il avait une petite idée derrière sa petite tête !

A peine les avait-elle salué qu'un petit être se sauva pris d'une frousse terrible ! Il fit un rafut pas possible pour ses oreilles sensibles. Sa pauvre monture quand a elle était intriguée par la réaction de ce petit bipède. Le tigre fit quelques pas en avant, dévoilant sa maîtresse jusque la cachée par l'ombre et la brume. Intriguée par la réaction du jeune bipède Taymara pencha la tête d'un air perplexe. Sa réaction était disproportionnée, la curiosité revenant a la charge elle se pencha un peu plus en avant. Était-ce un nain ? Se relevant un peu et secoua la tête ce qui eu pour effet de faire voleter ses cheveux. Non un nain n'aurais pas eu une réaction aussi disproportionné. Soudain une pensée lui vint. Un gnome ? Peut être. Ce peuple connu pour son génie et son inventivité avait subit la lourde perte de leur cité. Hum, il serait préférable de descendre afin d'éviter que le tigre les effraies encore. C'est que sa voix portait haut le bougre ! C'est donc les oreilles encore sifflantes du tapage qu'elle descendit de sa monture. Ah ! Tient, et illuminer un peu l'endroit devrai les rassurer un peu. Du moin elle priait pour, ses pauvres oreilles ne tiendraient pas longtemps face a un nouveau tapage. Soudain elle s'interrompit dans ses cogitations. Elle ne savait dans quelle langue s'addrèsser a eux. En langue humaine ? en langue naine ? Ne connaissant point le dialecte des gnomes elle restat indéscise.
Bon chaque chose en son temps, pour commencer faire de la lumière. En réponse sa son ordre muet, l'émeraude surmontant son sceptre illumina d'une douce clarté les alentours. Elle put donc enfin mieux distinguer les deux êtres qui étaient devant elle. L'un, probablement celui qui posédait la voix haut perché était a genoux au pied d'un autre gnome. Probablement un maître et son apprentit. Celui qui était assis gardait son calme, fumant sa pipe tranquilement et il leva la tête. Probablement pour savoir ce qui avait causé un tel état chez ce pauvre gnome. Elle sourit quelque peu mal a l'aise, puis elle parla d'une voix claire :

« Bonsoir, il est rare de voir des aventuriers s'aventurer ici. »

Taymara avait beau connaître un peu la langue des nains elle préférait leur parler en langue humaine qu'elle maîtrisait beaucoup mieux. Nerveuse, elle ne saurait comment réagir si ils ne comprenaient pas cette langue. Elle se forçat a se détendre un peu. Sinon sa nervosité risquait d'être communicative et ils pourraient être sur leur gardes. Il y eut un lêger silence, avait-elle commis un impair ? Sa main droite alla se poser sur la tête du tigre pour lui grattel l'arrière des oreilles. Devant pareille caresse il ne put que ronronner avec force. Le ronronnement lui était familier elle réussit donc a être détendue malgré l'interrogation qui tourmentait son esprit. Puis une pensée lui vint la faisant pouffer de rire. Elle la Grande Prêtresse avait peur et était nerveuse de commettre un impair envers des aventuriers alors que chaque jours elle affrontait les Anciens ? Oui, cette idée quelque peu saugrenue la faisait bien rire. Son petit rire se transforma en un éclat joyeux qui éclaboussat les alentours. Elle ne se moquait pas des deux aventuriers loin de la, elle se moquait d'elle même a proprement dire. Cette soirée serait apparement bien prometteuse.

Invité

La foret observait la bien curieuse scène. Quel drôle de pièce se jouait là ? Deux gnomes face à une cavalière elfe ? De biens étranges personnages quand on à l’habitude de croiser que des arbres ! Les bêtes aux alentours n’appréciant guère ce genre de spectacle s’étaient éloignés dès que l’apprenti cria. Pas de quoi faire peur les bêtes sauvages mais la plupart voulait sans doute finir la nuit tranquille. Une chouette resta cependant sur sa branche juste en dessous des deux petits êtres. Très vieille mais toujours majestueuses, elle avait le caractère vénérable d’une vieille acariâtre auxquelles on apprendrait pas à faire des grimaces, elle les observa un temps de ses grands yeux noirs puis se mit en quête d’un gibier un peu moins consistant.

Le prédateur d’Aqamon se dévoila lentement. Le jeune gnome comprit en même temps que son maître la véritable nature de la bête. Une monture docile chevauchée par une elfe. Son imagination lui avait joué un joli tour, une belle illusion qui n’eut aucun mal à naître avec l’aide de la petite taille du jeune. Du haut de son rocher, Thalo quant à lui n’eut aucun mal à cerner la personnalité ! Le mage en avait vaguement entendu parlé mais ses souvenirs conclurent qu’il avait devant lui la grande prêtresse du peuple de la nuit. L’avantage de vivre longtemps surement. L’ancien souffla et laissa cette jeune immortelle commencer. Aqamon lui, se redressa ravalant sa peur moins nourrie mais garda ses distances. La phrase se répéta et il put reconnaître la voix de cette elfe. Quelle idée de commencer une altercation à dos de monture ! C’était contraire aux civilités du peuple inventif. Et entre prédateur dressé et bête sauvage dans les forêts, l’évidence se montrait discutable. Elle leur parlait en humain à la grande surprise de l’élève. Son professeur lui ayant appris toutes les langues des terres, il s’attendait à de l’elfique. Aqamon conclut à une tentative de diplomatie.

« Bonsoir, Grande prêtresse du peuple nocturne, ta venue est surprenante mais je t’assure que la notre n’est pas nuisible. Je suis Thalo l’Opal et voici Aqamon mon apprenti. Nous sommes ici dans un seul but initiatique et en aucun cas pour l’aventure. »

Les paroles de son maître le firent quitter sa réflexion amère. Une grande prêtresse ? Les elfes de la nuit ? Bigre ! Ce peuple là était réputé pour son noir orgueil et leur puissante magie. Les auteurs humains possédaient des avis très diversifiés , de la profonde admiration et l’inspiration poétique au pur mépris dans une description d’un peuple vaniteux et aveuglé par un savoir enfermé. Les légendes parlent des trolls à leur sujet bref que du vague et de l’incertain . De quoi alimenter bien des préjugés envers ces immortels des ténèbres. Aqamon parla à son tour , la tête baissée :

« Pardon. J’ai été surpris par le tigre. »

Le vieillard sourit, et poursuivit :

« La forêt n’est pas notre élément, je n’ai pas suivi le cours de la politique elfique depuis un moment aussi si ce territoire est devenu interdit nous ne resterons pas. Cependant si tu viens en amie, alors j’ai des questions que j’aimerai poser. Le choix t’appartient grande prêtresse. »

Le mage repensa à la chouette. Analogie étrange...

La réponse que le vieux gnome lui offrit ne la déçut pas, au contraire elle était surprise !

« Bonsoir, Grande prêtresse du peuple nocturne, ta venue est surprenante mais je t’assure que la notre n’est pas nuisible. Je suis Thalo l’Opal et voici Aqamon mon apprenti. Nous sommes ici dans un seul but initiatique et en aucun cas pour l’aventure. »

Tout d'abord étonné elle se reprit et elle esquissa un sourire. Ainsi donc elle était démasqué. Il est vrai que même si les elfes avait commencés a s'ouvrir, ils n'avaient pas noué de lien particulier avec les autres races. Pour ne pas dire aucun lien. Ne jugeant cela pas nécessaire das l'immédiat, cela était un défaut des elfes de la nuit. Le temps ne leur manquait point alors a quoi bon être pressé ? Elle connaissait quelques écrits d'humains brillant. Mais a sa grande tristesse la plupart n'étaient d'aucun intérêt. Les seuls êtres qui semblaient un tant soit peu les connaître étaient les haut-elfes du fait que leurs villes étaient proches. Mais les sentiments entre les deux peuples était cordiaux mais distant, ne démontrant aucune sympathie particulière envers l'un ou l'autre. Cette situation comme diraient certain était déplorable mais les elfes de la nuit était ainsi. Qui le leur reprocheraient ? Les humains les craignant, ou les maudissant -cela dépendait du point de vue- ne pénétraient jamais sur leur terres. Les nains ? il ont d'autres chat a fouetter, pardonnez l'expression. Et aucun haut-elfe n'oserait le leur reprocher, ils ont beau êtres des elfes il ne faut pas pousser non plus. Hochant la tête comme pour signifier qu'elle n'avait rien a redire, Taymara se contentait d'écouter pour le moment, elle fut surprise de la manière dont le jeune apprenti qui répondait du nom de Aqamon prit la parole en baissant la tête :

« Pardon. J’ai été surpris par le tigre. »

Préférant ne rien répondre, Taymara hocha la tête néanmoins. Quel étrange soirée, une elfe conversant avec deux gnomes sous l'œil vigilant de la foret céleste et des astres nocturnes. Lorsque l'on regardait vers l'est on pouvait apercevoir les lueurs de la ville de Vilhvèn. Une ville bien étrange, calme, l'atmosphère est sereine. Entouré et constitué d'arbres, cette cité était singulière. De ci de la on pouvait apercevoir des anciennes sentinelles. Un savant mélange de nature et de magie, difficile a expliquer. Alors que si l'on regardait vers le nord ou se trouvait la cité des haut-elfes Loylör on ne pouvait en revanche en apercevoir que les contrefort a cause des arbres. Le gnome répondant au nom de Thalo sourit a son apprenti avant de continuer :

« La forêt n’est pas notre élément, je n’ai pas suivi le cours de la politique elfique depuis un moment aussi si ce territoire est devenu interdit nous ne resterons pas. Cependant si tu viens en amie, alors j’ai des questions que j’aimerai poser. Le choix t’appartient grande prêtresse. »

Taymara restât silencieuse quelques instants en regardant droit dans les yeux Thalo. Les remarques de ce gnome étaient teinté de sagesse et d'une grande patience. Chose que l'on atteint qu'avec l'âge et l'expérience. Son instinct lui souffla qu'il était très âgé. C'est au bout de quelques minutes de silence qu'elle choisit de parler :

« Avant toute chose, je me doit de me présenter. Je suis Taymara Jèlëilni, et comme vous l'avez si bien souligné je suis effectivement la Grande Prêtresse. »

Ainsi, joignant le geste a la parole, elle fit un signe au tigre de s'éloigner un peu. Celui ci répondit par un grognement mais consentit a le faire. Préférant mettre un peu a l'aise ses invités. Elle enchaina sur un ton amical :

« Vous êtes, toi et ton apprenti les bienvenues sur nos terres. Il est rare pour nous d'avoir a recevoir des invités. Vous pourrez demeurer ici aussi longtemps que vous le désirez. En tant que votre hôtesse je me doit de vous tenir compagnie et de prévenir vos besoins dans la mesure de mes moyens. Je suis aussi prête a écouter vos questions et je tâcherait d'y répondre du mieux que je pourrait.»

Comme pour les encourager a parler Taymara re-sourit aux gnomes. La nuit était jeune, ne pas dormir ne lui poserait aucun problème. Elle posa son sceptre a coté d'elle. Il dispensait toujours une agréable clarté aux tons émeraudes. Elle arrangeât sa robe d'une main et prenait appuis sur l'arbre avec l'autre. Il lui semblait que le temps allait filer a une allure folle.